Marcher sans glisser : astuces et techniques pour une démarche sécurisée
Chaque année, près d’un tiers des adultes de plus de 65 ans subissent une chute, souvent avec des conséquences médicales graves. Pourtant, de simples ajustements dans les habitudes de déplacement permettent de réduire ce risque. Certaines techniques, bien qu’efficaces, restent méconnues du grand public.L’adoption de gestes précis et l’attention à quelques détails suffisent parfois à transformer durablement la sécurité au quotidien. Des mesures concrètes existent pour limiter la perte d’équilibre et éviter les accidents.
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Pourquoi les chutes surviennent-elles si facilement lors de la marche ?
Marcher semble si simple. Pourtant, les statistiques sont catégoriques : en France, les chutes arrivent en tête des causes d’accidents mortels chez les seniors. Le risque de chute ne se limite pas aux personnes âgées. À l’échelle européenne, la plupart des accidents du travail proviennent aussi de pertes d’équilibre sur du plat.
Qu’est-ce qui rend une démarche incertaine ? Plusieurs raisons, souvent entremêlées. La perte d’équilibre surgit plus fréquemment quand la vue baisse, la force musculaire décline ou des maladies chroniques s’installent. Avec le temps, la coordination ralentit et le corps encaisse plus difficilement le moindre imprévu : une marche mal ajustée, un sol inégal, un obstacle oublié.
Voici les circonstances qui méritent une attention renforcée :
- Sol glissant juste après la pluie ou un nettoyage
- Chaussures mal adaptées à la surface
- Fatigue ou effet secondaire de certains traitements qui troublent la vigilance
Les séquelles d’une chute ne se résument jamais à un simple bleu ou une égratignure. Il n’est pas rare qu’elles conduisent à une perte d’autonomie, nécessitent une hospitalisation, quand elles ne viennent pas bouleverser totalement une vie. Voilà pourquoi agir dès la moindre fragilité repérée, pour soi ou un proche exposé, change parfois tout.
Davantage d’efforts sont menés aujourd’hui pour prévenir ces accidents, à la maison comme sur les lieux de travail. Professionnels de santé, ergothérapeutes, responsables d’établissement : tous s’engagent dans cette lutte. Marcher sans se poser de questions n’est plus possible. La vigilance doit redevenir un réflexe.
Repérer et éviter les situations à risque au quotidien
La vigilance commence dès la porte franchie. Sols rendus glissants par la pluie, tapis non fixés, marches inégales : chaque détail peut suffire à déclencher une glissade ou un trébuchement. Les chutes de plain-pied ne sont pas réservées à l’extérieur. Prenez la salle de bain : ce lieu concentre un très grand nombre d’accidents chez les plus âgés. Installer un revêtement de sol antidérapant et choisir des tapis qui tiennent bien grâce à des bandes adhésives relève du bon sens.
Sur le lieu de travail, le choix du revêtement de sol ne laisse rien au hasard : des normes aident à limiter les accidents du travail. Certaines recommandations techniques précisent l’entretien, le balisage des surfaces mouillées, ou l’installation de rampes et de mains courantes pour sécuriser les déplacements.
Voici quelques réflexes à adopter pour un environnement quotidien davantage sécurisé :
- Vérifiez régulièrement l’état et l’adhérence des revêtements de sol
- Assurez-vous que les passages soient bien éclairés
- Débarrassez les zones de circulation des câbles, cartons et objets traînant au sol
Dans les espaces publics, impossible de baisser la garde. Repérez les surfaces brillantes, les trottoirs qui gondolent, feuilles cassantes sous la pluie ou plaques métalliques sournoises. Anticiper, c’est la clé : avancer tout en surveillant ce qui se passe sous ses pas, ajuster sa démarche face à chaque nouveau défi rencontré.
Des astuces concrètes pour marcher en toute sécurité, même par temps glissant
Tout commence souvent au niveau des pieds. Des chaussures antidérapantes réduisent considérablement le danger sur surfaces potentiellement traîtresses. Privilégier des semelles larges, souples, en caoutchouc : la différence se fait sentir sur un bitume mouillé ou une plaque de neige tassée. Un bon maintien de la cheville garantit aussi la stabilité du pied. À fuir : chaussures usées ou talons lisses, qui transforment le moindre faux pas en catastrophe.
De petits ajustements dans la façon de marcher limitent les glissades. Raccourcissez la foulée, fléchissez un peu les genoux pour garder le centre de gravité plus bas, adoptez une posture droite. Sur sol mouillé ou givré, posez franchement tout le pied d’un coup sans dérouler la marche : mieux vaut un appui global qu’un transfert progressif du poids du corps. En hiver ou lors de verglas, une canne équipée d’un embout antidérapant, ou des mini-crampons, peuvent apporter la petite aide qui fait la différence.
Pendant vos déplacements, il reste judicieux de suivre ces conseils pratiques :
- Choisissez des terrains dégagés et bien éclairés plutôt que des raccourcis douteux
- Avant de traverser, évaluez l’adhérence du sol en vous arrêtant un instant
- Laissez vos mains libres et évitez de vous surcharger
Parfois, certains traitements médicaux compliquent la stabilité. Il peut être utile d’en parler avec un professionnel de santé : un ajustement de posologie ou de molécule peut réduire le risque de déséquilibre. Qu’il s’agisse d’une question de forme ou de saison, garder l’œil ouvert et l’esprit alerte reste le meilleur des atouts.
Rester debout réclame bien souvent une série de détails banals, mais déterminants. Ce sont ces gestes ordinaires, répétés jour après jour, qui décident du sort d’une marche , une marche consciente, voulue, loin d’une simple routine. À chacun, donc, de se ménager un chemin sans embûches, pour continuer à avancer.